
EAU et CARF 2027 : la fin de l’anonymité crypto offshore
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Le timing n’est pas un hasard. Pendant que l’Union européenne peaufine sa réglementation MiCA et que la Chine suspend les projets RWA à Hong Kong, le Royaume-Uni et les États-Unis viennent d’officialiser leur alliance réglementaire. La “Transatlantic Taskforce for Markets of the Future”, annoncée lors de la visite d’État de Trump à Londres, dessine les contours d’un nouveau monde financier .
Rachel Reeves et Scott Bessent ont beau parler de “collaboration”, ne nous y trompons pas : cette taskforce est d’abord un message politique. Face à l’approche prescriptive de l’UE avec MiCA, l’axe anglo-américain mise sur la flexibilité et l’innovation .
Le mandat est clair : dans les 180 jours, cette task force doit proposer des recommandations pour harmoniser les approches sur les stablecoins, les tokenized securities et les services de custody . Plus intéressant encore, elle doit identifier les moyens de “réduire les obstacles administratifs” pour la levée de capitaux transfrontalière.
Depuis le Brexit, Londres peine à maintenir son statut de place financière européenne de référence. Beaucoup d’entreprises ont migré leurs cotations vers les États-Unis pour bénéficier de meilleures valorisations. Cette alliance crypto est la réponse britannique : si on ne peut plus dominer l’Europe, allions-nous avec le leader mondial.
L’idée est séduisante sur le papier. Créer un couloir réglementaire privilégié entre Londres et New York pourrait effectivement redonner de l’attractivité au Royaume-Uni. Mais encore faut-il que les détails suivent les annonces.
L’empressement de Coinbase à soutenir publiquement cette initiative en dit long sur les enjeux . Daniel Seifert, leur directeur régional EMEA, était présent aux discussions entre Reeves et Bessent. L’exchange américain voit clairement l’opportunité de renforcer sa position européenne via ce bridge réglementaire.
D’autres acteurs comme Circle et Ripple étaient également de la partie, aux côtés de géants bancaires comme Citi et Bank of America [6]. Cette mobilisation du secteur privé suggère que les discussions vont au-delà du simple effet d’annonce.
Cette alliance place l’Union européenne dans une position inconfortable. MiCA était censé faire de l’Europe un leader réglementaire mondial. Mais si Londres et Washington créent un standard concurrent plus flexible, l’UE risque de se retrouver isolée avec ses règles strictes.
Le contraste est saisissant : pendant que Bruxelles impose des plafonds, des licences et des contraintes techniques, l’axe anglo-américain promet fluidité et reconnaissance mutuelle. Pour les entreprises crypto, le choix pourrait rapidement devenir évident.
Cette initiative m’inspire un optimisme mesuré. L’intention est louable, mais les défis pratiques restent énormes. Le système réglementaire américain, avec ses multiples agences (SEC, CFTC, OCC, Fed), est d’une complexité redoutable. Comment le Royaume-Uni, avec sa FCA plus unifiée, peut-il s’y adapter ?
De plus, les cycles politiques ne s’alignent pas. Trump est là pour quatre ans, le gouvernement britannique pourrait changer avant. Cette taskforce survivra-t-elle aux alternances démocratiques ?
Cette alliance marque une étape importante dans la structuration du paysage réglementaire mondial. Elle confirme que la régulation crypto devient un outil de compétitivité géopolitique.
Pour les entreprises du secteur, c’est une excellente nouvelle. La perspective d’un couloir réglementaire simplifié entre les deux premières places financières mondiales ouvre des opportunités considérables.
Pour l’Europe, c’est un avertissement. MiCA peut être techniquement excellent, si elle isole l’UE du reste du monde, son impact sera limité.
L’avenir dira si cette taskforce accouchera de mesures concrètes ou si elle restera un symbole diplomatique. Mais une chose est sûre : la guerre des standards réglementaires crypto vient de commencer, et l’Europe n’est plus seule dans la course.
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