Une crise secoue la blockchain TON. Sasha (@takoy_sasha), créateur de Notcoin, accuse la TON Foundation de concurrence déloyale sur les stickers NFT. Plongez au cœur de la controverse.
L'écosystème The Open Network (TON), la blockchain adossée à Telegram, est en pleine ébullition. Une vive controverse oppose Sasha Plotvinov (@takoy_sasha), le fondateur du projet viral Notcoin, à la TON Foundation. Au cœur du conflit : le marché naissant mais prometteur des stickers NFT, que Sasha accuse la fondation de vouloir "s'approprier".
Sasha Plotvinov est l'une des figures les plus influentes de l'écosystème TON. Connu pour sa bio laconique "builder", il est le cerveau derrière Notcoin ($NOT), le jeu "tap-to-earn" qui a attiré des millions d'utilisateurs sur Telegram et a massivement contribué à l'adoption de la blockchain TON.
Mais son innovation ne s'arrête pas là. Il y a environ huit mois, il a lancé un projet pionnier : un Sticker Store décentralisé sur Telegram via le bot @stickers_tg. Son idée : transformer les simples stickers en NFT échangeables sur la blockchain TON. Le succès a été immédiat :
Sasha souligne avoir bâti ce projet de manière indépendante, sans aucune aide de la TON Foundation ni de Telegram, prouvant la viabilité d'un marché qu'il estime pouvoir atteindre des dizaines de milliards de dollars.
Le 27 août 2025, la situation s'envenime. La TON Foundation annonce le lancement de Fuse (@fuseonton), présenté comme la boutique de stickers "officielle" de l'écosystème.
Pour Sasha, cette annonce est une déclaration de guerre. Dans un tweet devenu viral, il accuse la fondation de vouloir "prendre le contrôle du business" qu'il a mis des mois à construire.
"Et vous demandez pourquoi les builders quittent TON ? PTDR @ton_blockchain 🤦" - @takoy_sasha sur X
Il qualifie cette décision de "communisme" et de concurrence déloyale, arguant que lorsqu'une fondation crée un produit "officiel", il ne s'agit pas de saine compétition mais d'une tentative de monopole.
La réaction de la communauté ne s'est pas fait attendre, illustrant les profondes divisions au sein de l'écosystème.
Face à cette situation, Sasha a lancé un avertissement clair aux autres développeurs :
"Je suggérerais d'éviter de construire sur TON pour quiconque valorise son temps."
Malgré tout, il affirme qu'il continuera à développer son projet @stickers_tg, "peu importe ce que fait la fondation perdue".
Cette affaire dépasse le simple conflit de personnes. Elle pose une question fondamentale pour l'avenir de TON et de nombreux autres écosystèmes décentralisés : quel est le rôle d'une fondation ? Doit-elle se contenter de soutenir les projets via des subventions ou peut-elle devenir un concurrent direct des acteurs qu'elle est censée aider ?
Le silence actuel de la TON Foundation est assourdissant. La manière dont elle gérera cette crise déterminera la confiance que les futurs développeurs accorderont à l'écosystème. Pour l'heure, la centralisation semble menacer l'innovation décentralisée qui a fait le succès initial de projets comme celui de Sasha.
Par Conte Mouctar, expert en technologies blockchain et passionné par l’histoire de la cryptomonnaie, fondateur du Journal Crypto.
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