Dans une restructuration choc, The Sandbox licencie plus de la moitié de ses effectifs et écarte ses fondateurs historiques. Un coup dur pour le pionnier du métavers, qui pivote désormais vers les memecoins.
C'est un tremblement de terre qui secoue l'un des piliers du métavers. The Sandbox, la plateforme de monde virtuel autrefois valorisée à 4 milliards de dollars, a annoncé le 27 août 2025 une restructuration d'une brutalité sans précédent. La société licencie plus de la moitié de ses effectifs, soit plus de 250 personnes, et voit ses fondateurs historiques, Arthur Madrid et Sébastien Borget, être écartés de la direction opérationnelle .
Cette décision, prise par l'actionnaire principal Animoca Brands, marque la fin d'une ère pour le projet et symbolise la crise profonde que traverse le secteur du métavers, loin de l'euphorie de 2021 .
Les détails de cette réorganisation sont sans équivoque :
Cette restructuration est la conséquence directe d'un effondrement financier et d'un désintérêt des utilisateurs.
De 8,40 $ à 0,28 $ : en moins de 4 ans, le token SAND a perdu 97 % de sa valeur,
tandis que la capitalisation passait de 8 Mds $ à 700 M $ seulement.
Malgré les 5,7 millions de comptes créés, la plateforme n'a jamais réussi à transformer l'essai et à fidéliser une base d'utilisateurs actifs, révélant un décalage criant entre les promesses et la réalité de l'adoption .
Face à l'échec de son modèle initial, The Sandbox opère un virage stratégique radical. L'entreprise prévoit de délaisser progressivement ses ambitions de métavers pour se concentrer sur des applications Web3 plus larges, avec notamment le lancement d'une plateforme de création de memecoins sur la blockchain Base, inspirée du succès viral de pump.fun .
Cette nouvelle orientation est un aveu implicite : après avoir dépensé 300 millions de dollars en 8 ans, le modèle du métavers s'est avéré non viable . La société cherche désormais une rentabilité plus immédiate dans le secteur spéculatif mais très populaire des memecoins.
La chute de The Sandbox, autrefois porte-étendard du métavers aux côtés de Decentraland, est symptomatique d'une crise plus large. L'engouement de 2021-2022, alimenté par la hype des NFT et les annonces de Meta (Facebook), a laissé place à une profonde désillusion. Les limitations techniques, les coûts élevés et le manque d'applications concrètes ont eu raison des projections les plus optimistes.
La prise de contrôle par Animoca Brands et son PDG pragmatique Robby Yung, qui gère un portefeuille de plus de 500 investissements dans le Web3, est une tentative de sauver ce qui peut l'être . En s'appuyant sur la trésorerie restante du projet (estimée entre 100 et 300 millions de dollars), la nouvelle direction espère trouver un nouveau souffle. Mais la tâche s'annonce ardue.
La restructuration de The Sandbox n'est pas seulement l'histoire d'une entreprise en difficulté. C'est le miroir d'une industrie qui doit se réinventer après avoir vendu un rêve qui n'a, pour l'instant, pas trouvé son public.
Que pensez-vous de ce pivot stratégique ? The Sandbox peut-il renaître de ses cendres en se lançant dans les memecoins ? Partagez votre analyse.