Plongée dans les dérives extrêmes des livestreams de Pump.fun : suicide en direct, maltraitance d’enfants, menaces de mort… Un catalogue des controverses qui ont marqué l’un des épisodes les plus sombres de la crypto.
AVERTISSEMENT : Cet article contient des descriptions de violence, d’automutilation et d’autres contenus choquants qui peuvent heurter la sensibilité des lecteurs.
Pourquoi cet article est un voyage au cœur de la face la plus sombre de la crypto : Automutilation, maltraitance d’enfants, menaces de mort, et même un suicide en direct… Non, il ne s’agit pas du scénario d’un film d’horreur, mais bien de la réalité sordide des livestreams sur Pump.fun, la “fabrique à memecoins” de Solana. Lancée comme un outil de promotion, cette fonctionnalité s’est rapidement transformée en une arène numérique où tous les coups, même les plus abjects, étaient permis pour faire “pumper” un token. Cet article est un catalogue des dérives qui ont marqué l’un des épisodes les plus honteux de l’histoire des cryptomonnaies.
Lancée en janvier 2024, la plateforme Pump.fun a révolutionné la création de memecoins sur Solana. Mais sa fonctionnalité de livestreaming, introduite en mai 2024, a ouvert une boîte de Pandore, transformant la spéculation crypto en un spectacle macabre et sans limites .
Parmi les innombrables dérives, plusieurs incidents ont particulièrement marqué les esprits par leur violence et leur caractère tragique.
Le 21 février 2025, Arnold Haro, un jeune homme de 23 ans, a mis fin à ses jours en direct sur la plateforme X après avoir perdu ses derniers 500$ dans un “rug pull” sur un memecoin . Avant de commettre l’irréparable, il a lancé à ses spectateurs : “Si je meurs, j’espère que vous transformerez cela en memecoin” . Son souhait a été exaucé de la manière la plus cynique qui soit : le token “MISTA” a été créé dans la foulée, atteignant brièvement une capitalisation de 2,1 millions de dollars avant de s’effondrer .
L’horreur a atteint un autre sommet lorsqu’un couple a été filmé frappant leur enfant en bas âge toutes les quatre minutes, promettant de n’arrêter que si leur token atteignait 15 000$ de capitalisation . Dans un autre stream, un garçon d’environ 12 ans a été vu brandissant un fusil à pompe en hurlant qu’il tuerait sa famille si son token n’atteignait pas 60 000$ .
Les menaces de violence étaient monnaie courante :
Avant même ces dérives ultimes, la plateforme avait déjà été le théâtre d’incidents choquants.
Face au tollé général et à la couverture médiatique internationale, Pump.fun a été contraint de suspendre sa fonctionnalité de livestreaming fin novembre 2024 . Les revenus de la plateforme se sont effondrés de 66% en une semaine suite à cette décision .
Malgré les controverses, la plateforme a réintroduit les livestreams en avril 2025, avec de nouvelles règles de modération . Une décision qui a suscité des réactions mitigées, certains utilisateurs estimant que le mal était déjà fait, tandis que d’autres affirmaient que sans les streams “controversés”, il serait difficile de promouvoir les tokens avec autant de succès .
Les événements survenus sur Pump.fun sont bien plus qu’une série de faits divers sordides. Ils sont le symptôme d’une culture de la spéculation extrême où la quête du profit rapide justifie les pires comportements, sans aucune considération pour l’éthique ou la vie humaine.
Cet épisode a non seulement porté un coup terrible à la réputation de l’écosystème crypto, mais il a aussi mis en lumière les défis immenses de la modération sur les plateformes décentralisées. Si l’innovation sans permission est au cœur de la philosophie crypto, Pump.fun a montré de manière tragique où mène l’absence totale de garde-fous. Une leçon amère que l’industrie ne devra jamais oublier.
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