Publié le: 8/13/2025
Dans un revirement spectaculaire qui a secoué le monde de la tech et de la crypto, Google a annoncé qu'il revenait sur sa décision d'imposer des licences bancaires aux portefeuilles de cryptomonnaies non-custodial. Après une vague de protestations intenses de la part de la communauté, le géant de la technologie a clarifié sa position via un post sur X (anciennement Twitter), confirmant que ces outils essentiels à la souveraineté financière ne seraient finalement pas concernés par sa nouvelle politique stricte.
Cette marche arrière, aussi rapide qu'inattendue, est une victoire majeure pour les développeurs, les utilisateurs et la philosophie de la finance décentralisée. Analysons les dessous de cette décision et ce qu'elle nous apprend sur le rapport de force entre les géants de la tech et l'écosystème crypto.
Pour rappel, une mise à jour de la politique du Google Play Store, prévue pour la fin de l'année, avait semé la panique. Le texte initial exigeait que toutes les applications de portefeuilles crypto obtiennent des licences complexes, comme l'enregistrement FinCEN aux États-Unis ou la licence MiCA dans l'Union Européenne, sans faire de distinction entre les services "custodial" (qui détiennent les fonds des utilisateurs) et "non-custodial" (où l'utilisateur garde le contrôle total de ses clés privées).
Cette exigence menaçait de bannir la quasi-totalité des portefeuilles indépendants et open-source d'Android, un système d'exploitation utilisé par plus de 70% des smartphones dans le monde.
Face à une indignation massive, Google a publié une clarification concise mais cruciale sur son compte X officiel @NewsFromGoogle :
> "Merci de nous avoir alertés. Les portefeuilles non-custodiaux ne sont pas dans le champ d'application de la politique du Google Play sur les Échanges de Cryptomonnaies et les Portefeuilles Logiciels. Nous mettons à jour notre Centre d'Aide pour que cela soit clair."
Cette déclaration a été accueillie avec un immense soulagement par l'industrie. Elle confirme que seuls les services qui agissent comme des intermédiaires financiers (plateformes d'échange, portefeuilles "custodial") seront soumis à ces nouvelles exigences de licence. Les outils qui permettent simplement aux utilisateurs de gérer leurs propres fonds sont désormais explicitement exclus.
Plusieurs facteurs expliquent ce retournement de situation rapide :
Cette affaire, bien que brève, est riche d'enseignements :
Le revirement de Google est une excellente nouvelle qui préserve l'accès ouvert à des outils financiers décentralisés pour des centaines de millions d'utilisateurs. C'est une victoire pour la logique, pour l'innovation, et pour le pouvoir d'une communauté engagée.
Cependant, cet épisode nous rappelle que la route vers une adoption harmonieuse de la crypto est encore semée d'embûches et d'incompréhensions. La vigilance reste plus que jamais nécessaire pour s'assurer que les portes de la finance de demain restent ouvertes à tous.
Rédigé par Mouctar Conte, fondateur de Le Journal Crypto – votre source d'actualités blockchain et crypto, fiable et francophone.